Opération Dragoon, le débarquement de Provence

Opération Dragoon, l'autre débarquement

L'Opération Dragoon désigne le débarquement des forces alliées et françaises en Méditerranée, le 15 août 1944. Et sous les noms de code "Delta", "Camel", "Alfa", "Roméo" se cachent les noms des offensives de cette opération militaire qui implique plus de 2 200 bâtiments, dont près de 900 navires de guerre.

De Bormes-les-Mimosas à Saint-Raphaël, plus de 40 000 soldats alliés vont débarquer par mer ou seront parachutés. Aux côtés des Américains, des Canadiens et des Anglais, plus de la moitié de l'effectif est française, avec des troupes venues de l'Afrique noire et de l'Afrique du Nord, mais aussi de Corse et de métropole.

Une progression rapide des troupes

Après un bombardement intense, l'assaut se répartit en secteurs : "Roméo" au Cap Nègre, "Alpha" pour la zone de Ramatuelle-Cavalaire, "Delta" sur Sainte-Maxime, "Camel" à Saint-Raphaël. La progression est très rapide, même si à Toulon et Marseille, où les garnisons allemandes ont ordre de ne rien céder, les batailles durent plusieurs jours. Mais au-delà de ces résistances attendues, les résultats de ce débarquement dépassent les espérances. Il y a proportionnellement peu de morts et les troupes remontent rapidement. Le 31 août, les soldats libèrent Valence, tandis que, dès le 3 septembre, c'est Lyon qui cède ; et tout cela avec 70 jours d'avance par rapport aux prévisions.

Entre le marteau et l'enclume

Les deux débarquements devaient se faire conjointement : "Overlord" en Normandie et "Dragoon" en Méditerranée. Mais par manque de péniches de débarquement, cette dernière fut repoussée. Les premiers projets portaient les noms de "Sledgehammer" et "Anvil", qui signifient respectivement "marteau" et "enclume". Entre les deux, l'armée allemande devait être écrasée.

Voir aussi notre dossier sur Le Débarquement de Normandie