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Les espaces maritimes : entre affrontements et coexistence
GéopoliticusLa France est la deuxième puissance maritime mondiale juste derrière les États-Unis. Sa façade maritime, héritée de ses conquêtes coloniales notamment, lui assure ainsi une présence sur toutes les mers du globe.
Le contrôle des mers et des océans
Pour asseoir leur pouvoir commercial et politique, de nombreux pays n'ont eu de cesse de vouloir contrôler les océans qui représentent 70 % de la surface de la Terre. Avec l’ouverture des frontières et l’exploitation croissante des ressources océaniques, les espaces maritimes sont devenus un enjeu géostratégique majeur. Alors, qui contrôle la mer contrôle le monde ?
Durant l'Antiquité, la Méditerranée est le centre de l'attention. Les Grecs et les Phéniciens en prennent le contrôle pour assurer leur puissance et développer le commerce. À partir du XVe siècle, avec les Grandes Découvertes, l'Atlantique devient l'océan le plus disputé.
De nos jours, avec l'affirmation de la puissance chinoise, le centre de gravité du commerce maritime mondial s'est déplacé vers le Pacifique. Les États-Unis, plus grosse flotte militaire mondiale, réorganisent leur présence dans le monde en fonction de leurs intérêts. Avec les tensions en mer de Chine, Washington a fait de la zone Pacifique sa priorité.
Le droit de la mer : la convention de Montego Bay
Vu l’importance des mers et des océans dans la vie internationale, les Nations unies élaborent en 1982 la convention de Montego Bay qui codifie le droit maritime. Les zones économiques exclusives sont créées. Ce sont des espaces de 200 miles marins, soit 370 km au-delà des côtes, dans lesquels les ressources appartiennent à l’État qui en est maître. La France détient la deuxième ZEE derrière les États-Unis. Au-delà de cette limite des 200 miles marins, se trouvent les eaux internationales. Elles n'appartiennent à personne et sont considérées comme un bien commun. La mer territoriale couvre, elle, 12 miles marins à partir du littoral. L’État côtier y exerce sa souveraineté.
Les océans, des espaces convoités et disputés
Si les flottes navales sont d'une telle importance géostratégique, c'est parce que les espaces maritimes sont très convoités en termes de ressources, que ce soit pour les hydrocarbures ou pour la pêche. Certains passages, comme les détroits, les canaux interocéaniques et les caps, sont de véritables atouts pour les États qui les contrôlent. Et pour cause, 90 % des échanges économiques mondiaux se font par la mer.
Bien entendu, la possession des espaces maritimes est une source de tensions. Par exemple, la Chine s'oppose au Japon, à la Corée du Sud, à Taïwan, au Vietnam et aux Philippines, à propos d’un ensemble d’archipels en mer de Chine qu’elle revendique pour des considérations patriotiques, mais aussi du fait de la présence de ressources naturelles.
L'océan Arctique devient de plus en plus une cause de dissensions entre les états frontaliers que sont les États-Unis, la Russie et le Canada, notamment. Au-delà du fait que l’Arctique est riche en minerais (uranium, nickel, cobalt, platine...), en ressources énergétiques (pétrole, gaz) et halieutiques, il est aussi, avec la fonte des glaces, un passage stratégique qui permet de réduire la distance entre l’océan Atlantique et le Pacifique.
Les États se partagent et se disputent la mer, lieu de tous les trafics licites et illicites, pour sécuriser leurs ressources et assurer leur position dominante.
Pour en savoir plus
- Mers et Océans, espaces de compétition et d’opportunités, dossier sous la direction de Didier Billion et Bastien Alex, La Revue internationale et stratégiques, n°95, automne 2014
- Pour une diplomatie bleue, par Jean-François Frier, site internet de l’IRIS, 6 juillet 2017
- site internet du Centre d’études stratégiques de la Marine du ministère des Armées
- L’Année stratégique 2020, sous la direction de Pascal Boniface (éd. Armand Colin, 2019)
- Atlas des crises et des conflits de Pascal Boniface et Hubert Védrine (éd. Armand Colin/Fayard, 2019)
Réalisateur : Maxime Chappet
Auteur : Julie Chansel
Producteur : France Télévisions, Producteur exécutif : Corner Prod, avec la participation de l'IRIS
Année de copyright : 2019
Année de production : 2019
Publié le 23/09/19
Modifié le 30/12/22
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